Xavier Barachet

L'ESPOIR
Souvenez-vous ! En février 2009, l'équipe de France décroche l'or mondial en Croatie. Et parmi les indéboulonnables figures de proue de l'effectif des Experts, un « blondinet » signe ses premiers faits d'arme. Un minot de 20 ans, le benjamin du collectif doré, Xavier Barachet. Un Niçois de Chambéry retenu dans le groupe tricolore au nez et à la barbe de joueurs plus aguerris tels que Fabrice Guilbert. L'arrière droit bizuth inscrit ainsi les premières lignes d'un palmarès voué à s'enrichir. Le garçon, lui, est destiné à s'étoffer. « Xav », robuste gaillard, possède déjà l'étoffe d'un futur Grand. Cette consécration, le protégé de Philippe Gardent ne l'a pas volée. Cette chance, il l'a provoquée. Ses prestations lors du Tournoi de Paris Ile de France 2009 plaident en sa faveur. Claude Onesta le lance dans le grand bain face à l'Algérie le 10 janvier 2009. Bien lui en a pris. Le flair de l'entraîneur français le guide alors tout droit sur une piste intéressante. Une belle trouvaille. Auréolé de sa première sélection sous le maillot national, l'Azuréen tient son rang ! Mieux, gratifié d'une place de titulaire, « Xav » contrôle la barre à son poste d'arrière droit (3 buts) dans un navire affaibli par les retraites post-olympiques de cadres tels que Joël Abati ou Cédric Burdet. Des balbutiements loin d'être hésitants donc et déjà emprunts de sérénité pour un jeune novice. Le parcours étoilé sous le maillot bleu tend alors les bras au jeune buteur savoyard et son envol pour la Croatie sonne comme une évidence. La carence de gauchers précipite l'avènement de l'ancien pensionnaire du Cavigal Nice. Sur la Côte d'Azur, sous la houlette de Claude Mirtillo, « Barach » récite ses gammes neuf saisons durant. Très vite, son talent éclate aux yeux de Chambéry. Le champion de France 2001 décide de l'enrôler en 2006. Le gaucher fait ses armes dans le centre de formation savoyard et laisse admirer sa patte gauche en Nationale 2. Dès lors, l'ascension vers une carrière professionnelle s'impose à cette « denrée rare ». Introverti et travailleur, Xavier Barachet sait toutefois que sa progression n'a pas atteint son apogée. Que les attentes placées en lui depuis son éclosion lors de la saison 2008-2009 n'en sont dorénavant que plus sérieuses, créditées aussi avec la perspective de son transfert à Ciudad Real en 2012. Cette saison, Xavier Barachet a surpris là où on ne l'attendait pas. Depuis le premier bonheur de 2009, il a connu le plaisir intense du titre européen il y a un an en Autriche. Le temps était désormais venu d'accréditer la thèse, de corroborer la confiance et les promesses placées en lui, et ce, dès ce Mondial 2011 où il a eu de nouvelles responsabilités sur les épaules et les a assumées avec brio. Le club de Ciudad Real doit se mordre les doigts d’avoir repoussé d’un an sa venue !